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Les eaux gazeuses de Teissieres dans le Cantal
Les eaux gazeuses de Teissieres dans le Cantal
Les eaux gazeuses de Teissieres dans le Cantal
Les eaux gazeuses de Teissieres dans le Cantal

L’eau gazeuse de Teissières-lès-Bouliès dans le Cantal

L’eau et Teissières, une histoire qui débute au 19e siècle, en 1821, quand la 1ère analyse officielle fut réalisée à la demande du Dr Reygasse sur la source de Fontsalada.

La mode des eaux minérales gazeuses aux vertus médicales et salvatrices démarrait alors...

Après sa reconnaissance en eau minérale, des travaux furent effectués pour que le griffon, situé dans le ravin perdu et recouvert périodiquement par les crues du ruisseau voisin, puisse être exploité.

En 1843 les ventes atteignent les 6 000 bouteilles, 24 000 en 1851, un chiffre très important pour l’époque. L’académie de médecine reconnut leur valeur et leur « pouvoir désobstruant » sur l’appareil gastrique. Dans les mêmes années, une même autorisation fut délivrée à la source de Canines, au débit plus modeste.

L’accès difficile limitait l’exploitation dans le temps au printemps et à l’été. Les eaux embouteillées sur place étaient remontées par caisses à dos d’ânes ou de bœuf jusqu’au « château » Reygasse où elles étaient étiquetées. L’entreprise possédait un entrepôt à la gare d’Arpajon, d’où elles étaient expédiées par le train. Elles connurent alors une belle notoriété et furent vendues aux 4 coins du monde, dans les colonies françaises essentiellement par le canal médical.

En 1921, 48 000 bouteilles furent vendues. En 1933... 99 000 bouteilles. Les installations techniques avaient été modernisées pour le nettoyage et la mise en bouteilles.

Dans les années 30, la vente par le dernier Reygasse sonna la fin de l’aventure.

Le nouvel entrepreneur voulut se lancer dans une exploitation plus moderne et industrielle avec une canalisation de 2 km pour amener l’eau à la station d’embouteillage du bourg. Sur le trajet, les eaux perdaient le gaz et leurs qualités originelles. De même pour augmenter le volume, il réalisa un nouveau captage en dynamitant le rocher, provoquant un mélange avec les eaux du ruisseau.

Les effets désastreux de ces travaux de captage et de canalisation, la concurrence féroce sur le marché des eaux, en particulier dit-on avec Vichy, ruinèrent la société qui arrêta son activité peu avant la 2ème guerre mondiale.